Une arrivée... pas comme les autres.

Elle venait d'une grande place publique, là ou se faisait toutes les annonces politiques ainsi que les débats.
Valatar, à la fin de son discourt avait invité les interessés à aller faire un tour et à aller boire une tisane au chateau. Norf de Norf! La curiosité bien connue de la demoiselle la poussa à aller voir mais, ce fut assez laborieux.

Un paysan cultivait son champ, non loin de là.

-Pourriez vous m'indiquer, où se trouve le domaine de Culan?

-Ho, ma p'tite Dame, vous n' etes pas loin, mais le problème c'est que vous avez ce petit bois à traverser et puis tout les jardins. C'est pas évident mais fair' tout l'tour pour arriver par l'entrée principale vous prendra des jours...

-Norf!! Gromella la demoiselle.

Un regard désespéré vers tout ce qu'elle avait à parcourir, en se promettant, la prochaine de faire plus attention aux routes qu'elle prenait.

-Bon, ben quand il faut y aller... Merci.

Un sourire au paysan et au aurevoir et la voilà qui s'enfonça dans les profondeurs du bois. Bois digne d'un vrai parcourt du combattant. Une fois aux jardin ce serait mieux.

Elle remonta sa houppellande, laissant apparaitre un peu des bas qu'elle portait dessous. *Heureusement qu'il n'y a personne* et commença la traversée... bercée par le champs des oiseaux et manquant de tomber à chaque racine.

La beauté des jardins lui apparut ensuite. Puis un garde, lorsqu'elle essaya d'entrer.

-Il faut vous annoncer, On est pas dans une taverne, ici.

-Humf... Je vais écrire au vicomte...

Elle se posa gracieusement sur l'un des banc joliement déposés dans le jardin et rédiga sa missive, avant de l'envoyer...

Lorsqu'il reçut la missive de Miranda, Valatar fut d'abord très en colère. Qui lui avait donc fichu des gardes pareils!? Puis, en enfilant son mantel pour aller lui ouvrir, il ne put retenir un éclat de rire, en l'imaginant, assise dans le jardin, à écrire une missive et l'envoyer. Il fallait reconnaître que la situation était quelque peu cocasse, et que si ces imbéciles de gardes avaient été plus malins, ils lui auraient au moins proposé d'aller demander. Il descendit au jardin, et alla accueillir Miranda.

Ma chère Mimi! Je suis content de te voir! Tu n'as pas eu trop de mal pour venir? Il faut dire que ce château est en hauteur, et que l'accès n'est pas toujours simple. Mais regarde! Il montre du doigt le panorama. La vue n'est-elle pas maginifique? On y voit presque toute la campagne berrichonne!

Les gardes, honteux et confus, partirent à toute vitesse en voyant que le vicomte parlait à la jeune fille comme à une bonne amie.

Viens donc, je vais te faire visiter. Dis moi, qu'est ce qui ta décidé à passer, la politique?

Miranda vu soulagée de voir enfin le maitre des lieux.

-Bonjour Val, Enfin tu apparait... j'ai cru devoir rebrousser chemin rapidement. Tes gardes ne laisseraient pas entrer n'importe qui.

Le départ confus des gardes la firent sourire, amusée.

-La vue est par contre superbe, c'est vraiment une magnifique propriété.

Ellle admira le paysage qui s'ouvrait à elle, la foret, la campagne, quelques maisons assez éloignées...

-Je suis venue te rendre une petite visite car je suis un peu intrigée par le nouveau parti que tu souhaites créer. Et c'est vraique les idées que j'ai vue me plaisent. Vous comptez vous présenter, aux prochaines ducales?

Valatar commença à conduire Miranda vers l'intérieur du château, en marchant assez lentement pour qu'elle puisse admirer le paysage de la vallée de l'Arnon qui se présentait sous leurs yeux.

A la vérité, bon, je sais que je suis un peu pointilleux, mais nous ne sommes pas vraiment un parti. J'y tiens! Nous avons fait le NORF en espérant qu'il nous permette de faire autre chose que simplement de la politique, et notre organisation n'est pas structurée comme un parti: nous n'avons pas un chef en particulier par exemple. Pour ce qui est des élections ducales, c'est en effet possible qu'on y présente une liste, on va en discuter.

Ils arrivèrent devant une imposante porte en bois, et Valatar fit tourner une grosse clef dans la serrure. Ils entrèrent et il continua de parler.

Le mieux serait peut-être qu'on aille au salon, on pourra continuer de discuter au chaud, autour d'une bonne tasse de Valounet. Hum, je sais que j'avais dit tisane dans mon annonce, mais après tout...

Miranda continuait de papoter tout en observant le paysage.

-Oui, c'est vrai je n'aurais pas du utiliser le mot parti. C'est plutôt un groupe de pensée... en fait. Le fait de vouloir faire vivre notre langue et notre culture me plait. Il y a d'autre petites choses aussi qui m'ont intéressée. Enfin de toute façons à chaque nouveau mouvement dans le Berry, je m'informe... et à chaque élection je choisis celui qui me plait le mieux, ce qui fait je ne vote jamais pareil.

Même l'architecture de la porte en bois était joliment faite. Miranda, entra à l'intérieur invitée par Valatar.

-Oui, nous serons mieux à l'intérieur, je pourrais peut être même saluer ton épouse si elle passe par là.
Elle répondit amusée à le remarque de son hôte.
Hum... ce serais indécent de boire de la tisane chez le créateur du valounet.