Domaine de Culan
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 Retour précipité d'un bien long voyage

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2 participants
AuteurMessage
Gabriel
Vicomte
Gabriel


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Village : Genève
Fief : Culan
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MessageSujet: Retour précipité d'un bien long voyage   Retour précipité d'un bien long voyage Icon_minitimeDim 24 Aoû - 0:57

L'âge d'or. Voilà comment Gabriel aurait pu définir l'époque de Baugy, s'il possédait les références suffisantes. Mais bien que très instruit, il était un petit peu jeune, et ses connaissances de l'antiquité s'arrêtaient à Aristote et Christos. L'âge d'or, pourtant, avait pris fin. C'était bien son destin, mais ça faisait toujours aussi mal. Un jour, sans qu'il ne comprenne pourquoi, des hommes l'avaient emmenés hors de Baugy, sans même qu'il puisse dire au revoir à Dame Mentaïg. Ils l'avaient conduit jusqu'à ce grand château en haut d'une colline, château qu'il connaissait de mémoire, et il y avait retrouvé Madame sa mère. Drôle de chose: sa mère ne l'avait revu qu'une ou deux fois depuis sa naissance, alors autant dire qu'il ne la connaissait que par ce que lui en disait Mentaïg. Il y avait aussi Monseigneur son père, qu'il voyait quelques fois, et qui lui parlait toujours de sa mère en termes élogieux.

Ce jour là, en tout cas, il n'y avait ni Mentaïg, ni Valatar. Il n'y avait que Maryan, qui semblait bien embarrassée. Ils sont montés dans une très grande voiture, et sont partis. Alors, ce fut comme une descente aux enfers. Il était passé d'un castel où il était au centre des préoccupations à un carrosse où on l'ignorait presque. Parfois, sa mère se tournait vers lui et lui souriait. Il lui rappelait son mari, lui disait-elle alors. Mais la plupart du temps, il se sentait de trop. D'ailleurs, il n'osait parler. Pour finir, un beau jour, elle lui avait pris le bras et s'était accroupie pour être à sa hauteur.


Mon fils, j'ai appris que l'épidémie qui nous menaçait avait pris fin. Heureusement, votre père et sa cousine se portent bien, je vais donc vous renvoyer vers eux. Pour ma part, j'ai à faire ici. Matheline vous accompagnera jusqu'à Culan.

Il n'avait pas compris grand chose, mais il acquiesça poliment, comme on lui avait appris à le faire devant les grandes personnes. Ce fut à nouveau la voiture. Les chevaux étaient beaux, mais faisaient un bruit désagréable. De plus, ils ne sentaient pas toujours très bon, et dégageaient de la poussière qui piquait les yeux.

Dites, Matheline, pensez-vous que nous serons bientôt arrivés?

Je le pense, Monseigneur. Nous serons là à l'aube.

Il fronça un petit sourcil blond.

Quand la nuit tombera, nous dormirons à même le carrosse, et au réveil, nous serons chez vous.

Et qui sera là, quand nous arriverons?

Monseigneur votre père, et Dame votre Mamm.

Elle savait que ce mot serait évocateur pour lui. Il esquissa un large sourire.


Nous avons faim!

Au prochain village, nous ferons une halte et je descendrai vous acheter du pain.

Et ce village, est-il encore loin? C'est que nous avons faim!

Elle sourit... Il était agaçant, mais irrésistible.

Quelques heures plus tard, après avoir mangé, il s'endormit. Ce fut le bruit du portail qui le réveilla.
Il étira ses petits bras, se frotta les yeux et demanda


C'est encore loin?

Non, Monseigneur, nous sommes arrivés.

La gouvernante lui pris la main et le conduisit jusqu'aux jardins, évitant soigneusement de croiser Anicet. Le maître des lieux ne devrait pas tarder à aller à leur rencontre.
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Mentaïg

Mentaïg


Nombre de messages : 329
Village : Sancerre
Date d'inscription : 13/03/2008

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MessageSujet: Re: Retour précipité d'un bien long voyage   Retour précipité d'un bien long voyage Icon_minitimeDim 24 Aoû - 16:55

Mentaïg étouffait. Une fois de plus, HdB s'était enfoncé dans la forêt, à la recherche d'on-ne-savait quelle vérité première.
L'absence ...
Elle en ressentait à chaque seconde la douloureuse épine dans sa chair. Et, comme toujours, elle s'étourdissait de travail, accumulait des dossiers, les cours, les charges ; multipliait les rencontres, les voyages, les allées et venues ; bousculait ses amis, laissait sourdre par tous les pores de sa peau cette colère qui lui rongeait l'âme et le coeur.
Tard dans la nuit, bien après matines, elle s'effondrait sur son lit, toute habillée, parfois. Elle sombrait dans un sommeil sans rêve, d'où la tiraient les premières lueurs de l'aube, peu avant l'angelus.
Elle se levait, se plongeait dans le cuvier que sa vieille servante ne manquait jamais de tenir prêt, lavait dans l'eau parfumée au tilleul les miasmes de la veille, chassait, à grands coups de réflexions intenses sur les façons de compenser l'impéritie de la duchesse, le doux regard brun de HdB, qui tentait de se frayer un chemin jusqu'à la surface de sa conscience.
Et la moiteur du front de Gabriel endormi contre son cou.
C'était peut-être encore plus difficile, de chasser cela.


Mon petit...

Les bouffées de l'instinct animal qui l'avait saisi aux tripes lorsque, la toute première, elle avait tenu dans ses bras le nouveau-né à peine sorti du ventre de sa mère épuisée, elle les revivait à chaque instant.
Pourquoi Marianne gardait-elle auprès d'elle cet enfant qui la gênait, alors que tout danger de peste était écarté depuis longtemps ? Pourquoi ne le lui renvoyait-elle pas ?
Et elle devait se gendarmer pour ne pas prêter à Marianne de sombres desseins visant à la séparer de son nourrisson. Elle vivait dans la terreur permanente et irraisonnée de ne le plus jamais revoir, n'osait demander à son cousin Valatar s'il avait des nouvelles.

Elle était venue à Culan sans raison particulière. La liste du NORF avait été déposée la veille au Château, elle la menait, les fonds affluaient, tout allait bien de ce côté. Mais justement ... Après les journées de travail acharné pour mettre au point le programme, emporter l'adhésion des sympathisants, constituer sa liste, lutter contre elle-même pour accepter d'en prendre la tête, elle se trouvait dans cette phase de dépression qui suit toute période riche en émotions fortes.
Elle avait besoin de bouger, de s'oxygéner, de respirer au grand air. La roseraie de Baugy ne lui suffisait plus, le terrain plat de son domaine n'offrait plus assez de possibilités d'effort physique.
Gravir la côte qui menait au château de Culan la mit en nage. Elle parvint au portail, essoufflée. Un carrosse stationnait à l'entrée.
Le coeur de Mentaïg manqua un battement. Elle le connaissait, ce carrosse. Un palefrenier s'occupait des chevaux, jetait des couvertures sur les dos fumants, avant même de conduire les bêtes jusqu'aux écuries, où on pourrait les dételer et les bouchonner. Une silhouette franchissait la grille d'accès aux jardins. Non, deux. Une femme, et un enfant. Oubliant et son essoufflement et toute retenue, Mentaïg se précipita.


Gabriel !
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